Sick est une entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de capteurs pour l’automatisation des sites de production ainsi que des procédés et systèmes logistiques. En début d’année 2018, l’entreprise s’est alliée à Universal Robots afin de faire profiter aux possesseurs de cobots des dernières solutions de vision industrielle, de « Smart Sensors » et de sécurité.
Symboles de la collaboration homme/robot, les cobots (contraction de « collaboratif » et « robot ») d’Universal Robots sont des robots légers et flexibles, plus petits que les robots industriels classiques. Leur grande force réside dans leur capacité à s’adresser à tout type d’entreprise, de la TPE aux grands groupes, et à fonctionner dans n’importe quel environnement de production. Y compris dans un même espace de travail qu’un opérateur humain, et ce, sans barrière de sécurité.
Un employeur est tenu de veiller à la santé et à la sécurité de ses employés en mettant en place des actions de prévention ou en évaluant les risques professionnels d’un poste de travail. En effet, l’aménagement et l'utilisation de locaux de travail doivent respecter certaines règles. Recourir à des capteurs et des cobots pour l’automatisation d’un poste de travail est donc l’assurance pour une entreprise d’une mise conformité rapide avec la loi.
Leur autre caractéristique majeure est leur adaptabilité. Là où un robot est généralement construit pour accomplir une tâche particulière, le cobot peut potentiellement tout faire. Avec une interface tactile intuitive et utilisable même par des novices, le cobot peut être programmé pour effectuer n’importe quelle tâche industrielle. Généralement celles répétitives, dangereuses, ou mettant en péril la santé d’un opérateur humain sur le long terme. Ainsi, ces robots assistants peuvent libérer les humains des tâches pénibles pour qu’ils se recentrent sur des activités à plus forte valeur ajoutée.
Cependant, certaines de ces tâches ne peuvent effectuées avec les cobots qu’à l’aide d’outils supplémentaires. Comme par exemple des capteurs d’espace qui permettront au robot de se repérer dans son environnement, ou de force, qui lui indiqueront la bonne pression à exercer sur l’objet qu’il manipule. Ces outils de fin de bras, ou EOAT (« End of Arm Tools »), sont chez Universal Robots assujettis à de stricts contrôles qui, s’ils sont passés avec brio, permettent aux EOAT d’intégrer l’écosystème Universal Robots+, une certification qui garantit leur bon fonctionnement.
Des applications innovantes pour l’industrie
Or, si les EOAT donnent un avantage certain aux cobots au détriment de leurs cousins non collaboratifs, ce sont bel et bien les applications qui accompagnent ces outils qui font la force de la cobotique. Ainsi le partenariat SICK – Universal Robots permet entre autres de faire bénéficier aux cobots Universal Robots de la lecture de codes-barres ou de la détection de pièces.
Pour la lecture de codes-barres et de protection de l’opérateur, la solution repose sur 2 capteurs SICK connectés à un robot collaboratif, permettant à celui-ci d’identifier et de positionner les pièces qu’il manipule. Avec ce type d’application, le cobot est autonome et peut effectuer des opérations de « pick&place » ou d’emballage.
Pour le scrutateur laser de sécurité MicroScan, il s’agit ici de détecter la présence d’une personne alentour et réduire la vitesse de fonctionnement du cobot afin de garantir la sécurité.
Le capteur Inspector PIM60 permet quant à lui de reconnaître la position et l’inclinaison d’une pièce d’assemblage, afin de permettre au cobot de la localiser pour ensuite la manipuler grâce au préhenseur.
Pour chaque tâche demandée à un cobot, il existe généralement un capteur pour faciliter celle-ci, ou l’effectuer plus rapidement.
« Cette association avec Universal Robots est pour SICK l’opportunité de proposer à ses clients une solution clé en main. Les bras robotisés Universal Robots sont très faciles à programmer et, associés à nos caméras de vision à haute performance, ils permettent de bénéficier d’applications de pick&place ou de lecture de code barre et ce, sans avoir à faire appel à un ingénieur robotique, mais simplement en connectant le bras et le capteur », détaille Alice Petitjean, Head of Digital Marketing & Communications chez SICK.
L’apport considérable de la cobotique à l’industrie
Avec les progrès technologiques grandissants dans le domaine de la détection, nul doute que nous sommes encore loin d’avoir fait le tour des applications possibles en cobotique grâce aux capteurs.
Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que les cobots ont trouvé leur place au sein des équipes de production et que les opérateurs sont de moins en moins réticents. Les cobots ont prouvé leur valeur et pour certains il est même inenvisageable de leur retirer leur cobot.
Les besoins des industriels changent parfois radicalement d’une année à l’autre. Grâce à ces capteurs, la cobotique est aujourd’hui totalement évolutive, et fait montre de sa capacité à s’adapter aux évolutions du marché et de l’entreprise.