Face aux crises sanitaires et économiques de ces dernières années, beaucoup ont pointé le problème de la dépendance de l’hexagone aux marchés extérieurs, notamment asiatique. Une position qui fragilise le pays. Le gouvernement a lancé un plan d’action pour encourager la relocalisation des entreprises françaises. Pour relever ce défi, elles peuvent s’appuyer sur la cobotique. Cette dernière peut en effet aider les entreprises à redevenir compétitives à l’international, même face aux pays à faible coût de main-d’œuvre.
Relocalisation, enjeu concret et déterminant pour l’avenir
Alors que les confinements se profilaient un peu partout dans le monde, la France, 6ème puissance économique mondiale, et géant historique de la santé, s’est retrouvée incapable d’assurer la production ou la distribution de masques à ses soignants et à ses habitants. La faute à une dépendance des entreprises envers leurs sous-traitants étrangers (notamment la Chine), et surtout, un demi-siècle de délocalisations constantes. Si, heureusement, l’industrie a pu réorganiser en quelques mois la production de masques en France, beaucoup d’industriels ont pris conscience de leur vulnérabilité. Il apparait primordial de sécuriser les chaînes d'approvisionnement en en relocalisant une partie.
Devant ce constat, Emmanuel Macron avait annoncé « il nous faut produire davantage en France, sur notre sol ». Des mesures sans précédent ont été prises : 31 entreprises vont bénéficier de 140 millions d’euros de subventions pour relocaliser sur le territoire, avec cinq domaines prioritaires - la santé, l’électronique, l’agroalimentaire, les télécoms et les intrants utilisés par l’industrie. Sur les 100 milliards d’euros du Plan de Relance, 15 ont été dédiés à la relocalisation des entreprises. La moitié des projets remontés des Territoires d’industrie concerne des extensions de production ou de la relocalisation directe.
Pour les entreprises elles-mêmes, la relocalisation s’accompagne de nombreux bénéfices. La demande croissante des consommateurs pour le « Fabriqué en France » fait de la production « locale » un réel argument commercial, en particulier sur les produits à haute valeur ajoutée. Produire localement diminue aussi les inégalités de revenu, les coûts de transport, de gestion de stocks, d’expédition ainsi que l’empreinte environnementale de l’entreprise. Afin de compenser les écarts de coût de production entre la France et les pays pourvus d’une main-d’œuvre à bas coût, beaucoup d’entreprises en profitent pour moderniser leurs outils de production, en investissant dans des équipements modernes.
L’importance de l’automatisation pour moderniser davantage l’outil industriel
Un des fondements de la réussite des projets de relocalisation passe par l’investissement et l’automatisation. Cette tendance pourrait d’ailleurs être moteur pour aider la France à rattraper son retard et se faire une place en pole position en matière d’automatisation. Car par rapport à ses voisins européens, l’Hexagone investit 3 à 4 fois moins dans les équipements industriels. Le taux de croissance annuel de la robotisation plafonne d’ailleurs à 3,4 % en France contre 6,7 % en Espagne.
Et c’est bien pour cela que les dispositifs successifs – pacte productif, suramortissement – France Relance – incitent fortement les industriels à moderniser et opter en tête de liste pour des équipements de robotique ou de cobotique.
Les cobots, premiers partenaires de la relocalisation
Les cobots (contraction de « robot » et « collaboratif) sont en effet de plus en plus communs dans les sites industriels. Cette popularité s’explique par leurs caractéristiques. Leur prix tout d’abord, puisque les cobots sont moins onéreux que les robots industriels (jusqu’à 10 fois moins), aussi bien à l’achat qu’à l’entretien. Ils rendent l’automatisation accessible aux TPE/PME, chose impensable il y a quelques années. Leur petite taille et leur compacité (l’UR16e ne pèse que 33 kilos) permet de les intégrer à n’importe quel endroit de la chaîne de production sans avoir à la réaménager, et même de les déplacer en fonction des besoins. Conçus pour évoluer aux côtés des opérateurs humains en toute sécurité, ils ne nécessitent aucune cage de protection.
Les cobots peuvent être programmés et reprogrammés en quelques heures pour accomplir une série de gestes prédéfinis, en fonction des besoins de l’entreprise. Ils peuvent être équipés d’effecteur en bout de bras (pince, visseuse, ventouse, caméra…) pour accomplir la tâche industrielle qui leur est demandée (vissage, ponçage, pick&place, contrôle qualité, conditionnement, etc.). L’écosystème Universal Robots +, qui comprend plusieurs centaines de solutions cobotiques et plus de 700 partenaires, permet aux entreprises de créer une solution sur-mesure correspondant à leurs besoins. Cette polyvalence extrême les rend très flexibles et capables de travailler dans n’importe quelle industrie et sur tout type d‘applications.