La tâche est-elle répétitive ?
Cette question est la première à se poser, car les robots industriels ou collaboratifs, sont programmés pour exécuter une même tâche encore et encore. Et s’il est possible de leur intégrer une certaine flexibilité, c’est réellement dans les travaux répétitifs et monotones (exemple tout simple : retourner des galettes de hamburger sur une grille à un moment prédéterminé, visser des boulons, empaqueter des journaux) qu’ils brillent le plus. Dans le cadre d’une activité avec énormément de variations et qui demande un opérateur particulièrement spécialisé, le cobot ne sera peut-être pas forcément adapté.
Avant d'installer un UR, les employés de Scott Fetzer Electrical Group (SFEG) basés à Nashville (USA° effectuaient 16.000 coupures de fil par jour à la main, occasionnant des TMS comme le syndrome du canal carpien.
Quels sont les horaires du travail ?
Une question à priori anodine mais très importante. Avant de considérer l’installation d’un robot industriel, après avoir déterminé si l’opération est faisable, il faut calculer quel sera son ROI (Retour sur Investissement) pour être sûr qu’elle soit logique d’un point de vue économique. Trop nombreux sont celles et ceux qui ne s’en préoccupent que trop tard.
Le ROI se calcule sur l’application ainsi que les heures d'opération et le taux de charge d'un employé (taux de rémunération, assurance, invalidité, sécurité sociale, etc.) que le robot va épauler. Il n’y a pas d’intérêt à acheter, installer et programmer un robot pour une tâche trop courte ou peu importante pour être significative, et qui rendra le retour sur investissement trop long, alors que l’avantage des robots collaboratifs est en grande partie leur retour sur investissement rapide, de l’ordre de 3 à 12 mois.
La tâche correspond-elle aux trois D (Dirty, Dull, Dangerous) ?
Les trois D, qui peuvent être traduits en français par «dégoûtant, démotivant, dangereux », désignent les aspects des tâches dont l’accomplissement par un robot en lieu et place d’un humain est le plus bénéfique. Le premier point, l’aspect démotivant induit par la répétitivité de la tâche, est déjà clair. Il n’y a rien d’excitant à sans cesse empaqueter des journaux ou souder à la chaine le même outil.
Mais que sont les emplois « dégoutants » et dangereux ? Ceux qui sont malodorants ou crasseux, forçant parfois l'employé à prendre des pauses régulières pour se nettoyer. Des métiers difficiles et souvent déprimants pour les employés qui n’aiment pas ce travail. Certains sont même dangereux en plus d’être sales, comme pour celles et ceux travaillants avec des substances chimiques ou avec des outils délicats (soudeur à plasma par exemple).
Dans certaines applications robotiques, l'objectif principal n'est donc pas simplement d'augmenter le débit ou de réduire les coûts, mais d'alléger le besoin pour l'opérateur d'effectuer des tâches dangereuses, et de garantir sa sécurité. Cependant, les deux ne sont pas mutuellement exclusifs et tous ces facteurs peuvent être pris en compte lors de l'évaluation du potentiel d'intégration robotique. Car les cobots sont les seuls à avoir la capacité de concilier aspect pratique, financier et santé.
Aircraft Tooling à Dallas, Texas, a automatisé une tâche qui pourrait facilement être classée à la fois comme sale, répétitive et dangereuse : ils ont installé un cobot UR10 pour effectuer des processus de projection thermique de type HVOF et de plasma.
Etes-vous faits pour la robotique ?
Ces questions et leurs réponses sont un bon début pour trancher si oui ou non, une solution de robotique collaborative convient à votre entreprise. Si vous hésitez toujours, Universal Robots peut vous conseiller. Il y a toujours un cobot pour une tache. Et si ce n’est pas le cas, c’est à nous de l’inventer.