Comment financer mon robot collaboratif ?

QUELS SONT LES MOYENS DE FINANCEMENT ?      LES AVANTAGES DES DISPOSITIFS DE FINANCEMENT      QUELLES AIDES POUR LES ENTREPRISES SOUHAITANT S'AUTOMATISER     L'IMPACT DE VOTRE FINANCEMENT SUR VOTRE ROI    

Quels sont les moyens de financement ?

Pour acheter un cobot ou investir dans une nouvelle application de robotique collaborative, les entreprises peuvent se tourner vers leurs partenaires financiers traditionnels. Or, l’on observe un durcissement des conditions d’accès au crédit bancaire. En conséquence, de plus en plus d’entreprises font le choix de se tourner vers des solutions de financement alternatives comme le crédit-bail ou la location. Elles évitent les dépenses d'investissement (CAPEX) corporel et incorporel consacrées à l'achat d'équipement professionnel. Elles peuvent ainsi investir dans des biens mobiliers sans mobiliser pour autant leur trésorerie. 

Les domaines comme l’automobile, l'aéronautique, la métallurgie et l’usinage, la plasturgie, l’électronique ou encore la pharmaceutique et la chimie ont besoin de beaucoup de capitaux. C’est également le cas pour les secteurs de l’agroalimentaire et des produits manufacturés où les investissements en solution de robotisation sont forts.

Quelle que soit leur taille, les entreprises ont toutes le droit d’avoir recours à un financement pour leur robot industriel, leur statut juridique ou les secteurs d’activités dans laquelle elles évoluent n’ayant aucune d’importance.

Les avantages des dispositifs de financement

Chaque entreprise doit trouver un financement adapté à son projet et à sa situation. Dans le cadre d’une application de robotique collaborative, le projet dépasse souvent le simple investissement dans le matériel. Il peut comprendre l’investissement dans le cobot, des accessoires mais aussi dans du service comme l’intégration du projet.

Avec un financement classique type crédit bancaire, le bien est acquis en pleine propriété et est déductible par le biais de l’amortissement et par les intérêts versés pour le remboursement du prêt. De plus, le bien peut être amorti en dégressif, à savoir 35% pour un amortissement en cinq ans. Mais le crédit ne finance pas toujours le service associé au projet.

A contrario, les solutions de type location peuvent porter sur une solution tout-en-un. C’est ce type de financement que nous avons souhaité proposer avec notre partenaire DLL. Notre programme UR Solutions Finance propose ainsi deux alternatives au financement classique : le crédit-bail et la location.

Les robots collaboratifs offrent donc aux PME, y compris aux plus modestes, la possibilité de faire face à une concurrence de plus en plus mondialisée (et donc nombreuse) rapidement et sans risque. Cela, en s’appuyant sur ces fondements : accessibilité, flexibilité et sécurité.

Le crédit-bail ou la location ont des avantages en commun. Pour un industriel, ils sont bien évidemment d’ordre financier et comptable. Les trois principaux avantages sont :

• l'investissement sans apport à hauteur de 100% du bien escompté et ce dans une grande souplesse d’utilisation ;
• la préservation de l'endettement : aucune garantie réelle ou apport initial ne sera exigé ;
• la déduction d'impôt possible : l’immobilisation ne figurera pas au bilan de l’entreprise et les montants des loyers passent en frais généraux . Les loyers de crédit-bail et de location opérationnelle constituent une charge d'exploitation fiscalement déductible. La location permet d’optimiser l'adéquation entre sommes payées et charges déductibles.

Focus sur la norme IFRS 16

La norme IFRS 16 est entrée en vigueur au 1er janvier 2019. Elle concerne toutes les entreprises qui établissent leurs résultats financiers dans le cadre des normes IFRS. En Europe, ce sont d’abord les entreprises cotées en bourse ou entreprises non cotées ayant fait le choix des IFRS pour leurs comptes consolidés qui sont concernées par cette norme. Avec elle, la définition et le traitement comptable des contrats de location évoluent. La distinction entre « location simple » et « location financement » devient inexistante. On ne parle donc plus que de location.

La nouvelle norme IFRS 16 oblige l’entreprise à faire preuve de plus de transparence, les biens locatifs devant systématiquement apparaître dans le bilan comptable. Le droit d’utilisation est alors mentionné comme un actif. Les preneurs doivent aussi mentionner les dettes de loyers qui correspondent au passif du bilan.

La norme exclut de son champ d’application les locations de biens de faible valeur (par exemple de moins de cinq mille euros) ou sur des courtes durées (moins de 12 mois).

Quelles aides pour les entreprises souhaitant s’automatiser ?

En plus d’UR Solutions Finance, il existe de très nombreux dispositifs en France destinés à soutenir les entreprises souhaitant s’automatiser ou se lancer dans des projets innovants. Beaucoup de dirigeants d’entreprises peuvent se priver d’une aide à laquelle ils auraient droit s’ils étaient plus informés.

Avant de vous lancer dans un projet d’automatisation, il est donc bon de vous renseigner sur quelles aides ou dispositifs de soutien sont accessibles pour vous.

Beaucoup de collectivités, régions ou agglomérations ont lancé depuis plusieurs années maintenant des programmes de soutien renforcés aux projets innovants. Il est très probable que vous puissiez bénéficier d’une aide régionale ou locale, généralement sur le site web associé à votre région. Chaque région possède aussi son propre programme d’aide au financement ou de subvention, comme Innov’up en Ile-de-France ou HDF-ID dans les Hauts-de-France. Ces derniers peuvent également être créés par des clusters d’entreprises qualifiées, comme AquitaineRobotics.

Autre vivier d’aides : les universités de recherche. Par exemple, l’Université Polytechnique Hauts-de-France possède deux structures d’innovation, INOPME et INOPME-Recherche. Ces projets servent à aider les projets innovants des entreprises en offrant des formations aux ingénieurs de l’entreprise, ou même en fournissant du personnel formé et hautement qualifié. Car les difficultés d’une entreprise ne sont pas toujours financières, mais peuvent aussi être humaines. Contactez les écoles d’ingénieurs dans votre région, qui proposent peut-être des aides similaires.

Il existe également de nombreux programmes d’aides aux conditions plus spécifiques. Par exemple, le dispositif Rapid dédié aux entreprises en lien avec la Défense. Il récompense notamment spécifiquement les projets collaboratifs. Le Prêt Robotique et le Prêt French Fab, qui aident les PME et les ETI investissant dans l’automatisation de leurs procédés, sont aussi très connus.

Enfin, pour les entreprises qui cherchent à réduire la pénibilité du poste de travail, elles peuvent se tourner vers la CARSAT (Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail) qui propose selon les régions différentes solutions. Normaero, par exemple, une TPE française spécialisée dans la fabrication de pièces normalisées pour l’aéronautique et l’espace, a pu acquérir un cobot pour soulager la pénibilité du travail de ses techniciens. Elle a bénéficié de la subvention Prévention TPE au titre de l'amélioration de la sécurité et des conditions de travail de ses salariés.

Rappelons également le dispositif d’aide en faveur des investissements de transformation vers l’industrie du futur proposé par l’Etat jusqu’au 31 décembre 2020. Ce dispositif permet à une PME industrielle ou une ETI d’obtenir des subventions allant jusqu’à 40% des biens et technologies de l’industrie du futur. Ces biens comprennent en tout premier de liste la cobotique et les solutions associées. L'extension de ce dispositif en 2021 et 2022 sera confirmé par l'Etat avant la fin de l'année.

Peu importe votre taille, vos moyens (financiers comme humains) ou votre localisation, il y a toujours un programme capable d’aider votre entreprise à franchir le pas de l’automatisation !

L’impact de votre financement sur votre ROI

Avant d’investir dans un robot collaboratif, il est important de calculer les économies potentielles générées. Parmi les points clés à avoir à l’esprit :

• Les robots permettent une augmentation de la capacité de production allant jusqu’à 15 %
• Les robots permettent de produire plus avec le même nombre d’employés
• Les robots augmentent la qualité de production et réduisent ainsi le coût des marchandises endommagées

Les frais (intérêts, frais de dossiers…) liés au mode de financement choisi sont à prendre en compte dans le calcul de son ROI. Afin que le calcul soit le plus précis possible, il convient de prendre en compte l’ensemble des coûts liés au développement du projet :

Le prix des composants

Il s’agit là d’inclure le prix du robot nécessaire au projet mais aussi de tous les accessoires composant l’application dans son ensemble. Par exemple, pour une application de chargement machine, il est parfois nécessaire d’intégrer le convoyeur, la pince et le système de vision comme ça a été le cas pour Normaero.

Le coût de l'ingénierie

Si les prix des composants peuvent être faciles à comparer, les coûts d'ingénierie peuvent être plus difficiles à comparer à première vue car cela peut nécessiter une meilleure compréhension du processus. Les coûts d'ingénierie peuvent être répartis en trois grandes catégories.

• Le coût d'installation varie d'un projet à l'autre, mais avec les kits certifiés par UR+, les composants et la configuration ont été testés et approuvés par Universal Robots pour éviter les surprises. Un ingénieur en automatisation expérimenté devrait pouvoir par exemple installer un kit de palettisation en une journée.
• Évaluation de la sécurité : même si le robot UR est certifié pour travailler à côté du personnel, tout système industriel complet nécessite une analyse des risques et évaluation de la sécurité conformément aux normes, certifications et réglementations en vigueur. La plupart des fabricants pourront s'en charger en interne, sinon l'écosystème d'intégrateurs UR fournit généralement ce service soit séparément, soit dans le cadre d'une offre complète.
• Programmation et reprogrammation : il est facile de ne pas tenir compte de ces aspects lors du choix d'un robot, mais c'est là que vous verrez une grande différence. Les robots Universal Robots sont livrés avec des programmes spécifiques inclus pour dix applications différentes. Ils sont souvent suffisants pour de nombreux scénarios, ce qui évite d’envisager d’utiliser un logiciel spécifique :
  • le Pick-and-Place 
  • les applications sur les machines à commandes numériques 
  • les applications de palettisation et conditionnement 
  • les applications de moulage par injection 
  • les applications d’inspection qualité 
  • les applications de vissage 
  • les applications d’assemblage 
  • les applications de polissage 
  • les  applications de surveillance de machines 
  • les applications de soudage, de collage et de distribution

La formation des opérateurs

Le coût lié à la formation des opérateurs est en corrélation avec la facilité d'utilisation. En général, un opérateur doit être capable de démarrer et d'arrêter le cobot en fonctionnement normal, mais aussi d'activer le robot et de le faire reprendre là où il s'est arrêté après un arrêt imprévu, comme un arrêt d'urgence, une panne de courant, etc. Avec un système facile à utiliser, prévoyez une demi-journée de formation avec les opérateurs. Pour aider nos clients, nous avons développé le programme de formation UR Academy. Il comprend des modules de formation en ligne gratuite et interactive pour initier les équipes de nos clients aux fonctions de bases de nos cobots.

Les frais de réorganisation de l'atelier de production

L'introduction d'une application de robotique peut nécessiter un nouvel aménagement de l'atelier de production. Un robot collaboratif présente un énorme avantage du fait que l'empreinte du robot est nettement inférieure à celle de tout robot industriel. D'après notre expérience, l’installation d’un robot UR nécessite rarement des modifications importantes sur une ligne de production.

Le temps d'arrêt pendant l'installation

L'arrêt d'une ligne de production peut être coûteux et nécessiter une planification importante. Cependant, lors de l'installation d'un robot UR, les temps d'arrêt peuvent facilement être évités grâce à une planification de base, car les opérateurs et le travail d'installation peuvent être effectués simultanément à la fin de la ligne de production en raison de la nature collaborative du robot.

Le nombre d'équipes

Combien de « quarts » de travail le robot va-t-il effectuer ? Fonctionnera-t-il 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ou de 9 heures à 5 heures ? En règle générale, un robot collaboratif aura besoin d'un opérateur à proximité. Par exemple pour un robot palettiseur, pour changer les palettes et superviser les opérations, etc.

Les charges d’entretien et coûts de fonctionnement

Il est recommandé d'effectuer une révision annuelle du robot Universal Robots et de remplacer de temps en temps quelques éléments comme la mousse d'une pince à vide. Ces petites opérations peuvent être effectuées par le personnel en interne, mais peut également être sous-traitée dans le cadre d'un contrat de service. Ces frais peuvent notamment être inclus dans le contrat de crédit-bail ou de location.

En ce qui concerne le coût de l'énergie, un UR10 consomme environ 0,35kW pendant l'exécution d'un programme. Sur une durée de vie de 35 000 heures, cela représente 12 250kWh. En France, le prix moyen du kWh est proche de 0,08 euros, soit un total estimé à moins de 1000 euros.

Les coûts de personnel

Niveau de salaire, charges, assurances… tout doit être pris en compte dans le calcul du retour sur investissement.

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